mercredi 1 octobre 2014

Halte à « l’émigrophobie » !

Sur Boulevard Voltaire, l'article de Paul Lemaître, retraité à Khon Kaen





Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, les expatriés ne sont pas d’ignobles profiteurs qui se sont enfuis avec leur magot pour s’installer « les doigts de pied en éventail » sur les plages tropicales…

Jeunes diplômés, ingénieurs, cadres de grands groupes, voilà la majorité des expatriés. Ils ne sont pas responsables des délocalisations ni de la fuite des capitaux dans les paradis fiscaux. Beaucoup d’entre eux n’ont pas trouvé d’emploi correspondant à leurs capacités en France et n’ont pas eu peur d’aller rayonner sous d’autres cieux.

Ils sont l’image brillante de la France et apportent un message d’ouverture et d’échange pour une politique mondialiste qui n’est pas uniquement fondée sur le profit maximum.

On cherche à détruire l’image de ces hommes et de ces femmes qui ont eu le courage de quitter leur pays et tout ou partie de leur famille et amis pour exporter une image positive de la France.

Au lieu de lutter efficacement contre l’exil fiscal des requins de la finance intoxiqués par leurs spéculations boursières non productives qui ruinent la population mondiale, on les stigmatise et on leur fait payer très cher leur départ en leur appliquant une double imposition, histoire de leur faire comprendre leur erreur, tout en sachant qu’ils ne viendront pas manifester et salir les rues de la capitale.

Parmi ces « mauvais Français », « nantis » et « évadés fiscaux », on a réservé un traitement bien particulier aux retraités. Ceux-ci sont bien souvent partis car ils devaient faire face au coût de la vie, et leur maigre retraite ne permettait pas de couvrir leurs besoins essentiels dans notre beau pays.

Pour beaucoup, ce fut un choix fort difficile, de même que pour leurs proches restés en France. Pour d’autres, cela a été plus facile car ils ont découvert dans leur pays d’adoption un nouveau compagnon ou une nouvelle compagne.

Ces retraités expatriés ont préféré rester dans le pays d’origine de leur conjoint et n’ont pas voulu profiter du regroupement familial, avec tous les avantages sociaux, médicaux et fiscaux attribués systématiquement à certains immigrés, alors qu’ils n’ont jamais cotisé.

Dans la plupart des cas, ces retraités aident leur nouvelle famille à trouver du travail sur place, au lieu de les emmener mendier en France.

Malgré cela, ces retraités sont jalousés et traités d’une façon totalement discriminatoire et anticonstitutionnelle pour certains, car soumis à cette incompréhensible double imposition. Ainsi, un retraité divorcé en France et versant une pension alimentaire pour ses enfants ne pourra la déduire de ses impôts, entraînant de ce fait une imposition bien plus importante du seul fait qu’il est expatrié. 

D’une part, donc, on pousse à la xénophobie avec une politique d’immigration absurde, et de l’autre on aime la dissimuler en désignant des boucs émissaires providentiels : les expatriés.