vendredi 20 mars 2015

« À Patong, dans l’île de Phuket, un coin entier de la ville a été baptisé "les 4000", en référence à La-Courneuve… »

Réservée aux abonnés du journal, l’enquête réalisée par Florence Aubenas pour le compte de l’édition week-end du Monde, en date du 6 mars dernier, a été reprise sur internet par plusieurs blogs et forums ; il nous a semblé opportun d’en donner ici un lien, chacun se fera son idée.

Intitulé « En Thaïlande, la cité se déleste de ses clichés », l’article expose, à l’opposé de son titre, tous les comportements véhiculés par ce communautarisme que nos compatriotes restés en France connaissent bien, seulement exportés pour l’occasion chez notre pays hôte.


L’éclairage de Florence Aubenas sur ces  « cités » qui vadrouillent en Thaïlande a le mérite de l’honnêteté. Rapportés fidèlement, un peu naïvement diront certains, les propos qu’elle nous livre et les situations décrites sont à eux seuls instructifs :

« Soleil dans le dos, épaules brûlées à vif, Mourad et Soufiane pétaradent dans un embouteillage, à deux sur un scooter. Demain, ils choisiront une Harley-Davidson orange. Puis une Jeep rouge. Ou peut-être un scooter T-Max. »

« Là-bas, tu es libre, sans limites, tu vas au bout de tes rêves »

« Si tu es jeune, si tu veux briller ou simplement exister, il faut pouvoir mettre la Thaïlande sur ton CV, au moins une fois, décrète Mourad. »

« La serveuse, 20 ans peut-être, rit. Elle explique avoir longtemps cru qu’il n’y avait pas de Français blancs, seulement des noirs et des arabes. »

« Dans le pays, le tourisme des beurs a pris une telle ampleur qu'à Pattaya, près de Bangkok, les magasins se sont adaptés à la clientèle : les salons de coiffure, notamment, sont devenus des spécialistes de la coupe au rasoir. »

« La Thaïlande, aujourd’hui, on y vient de tous les quartiers de France, surtout à Patong, dans l’île de Phuket, où un coin entier de la ville a été baptisé "les 4000", en référence à La-Courneuve, comme si "Les Caillera en vacances" se muait soudain en odyssée initiatique. »

« Plus haut sur la corniche, du côté de Surin, se tient la réunion mensuelle d’une des associations de Français expatriés à Phuket : … Personne ne sait comment y commenter l’arrivée de ceux des 4000. "Le problème, c’est qu’ils ont le même passeport que nous" … "Nous avons suggéré de les appeler les French Muslims, pour que les autorités thaïlandaises ne nous confondent pas." De son côté, Patrick a surnommé Nanai Street "la casbah" : "Ils ont recréé leur ghetto, ils ne veulent pas s’intégrer. Enfin, ici au moins, ils ne nous attaquent pas". »

Les commentaires des lecteurs (il faut être abonné au journal pour en déposer) méritent aussi d’être lus :

« La voilà la solution au sentiment d'exclusion des jeunes des ghettos : des séjours gratuits et prolongés aux frais de la collectivité dans des lieux de rêve, à l'autre bout du monde ! Combien ça coûte et à qui ? Mais bientôt, fin mars, ceux qui rament et qui payent vont dire dans les urnes ce qu'ils pensent de toutes ces gabegies à fonds perdus. Alors, s'il vous plaît, vous les bien-pensants, ne faites pas appel à nous pour sortir de la catastrophe politique que votre inconscience aura provoquée. »

Et bien d’autres…

Rappelons que si Pattaya est l’un des points de chute évoqués dans le sujet, à Pukhet nos compatriotes y sont présentés comme en première ligne face aux « clichés des cités ».

Votre conseiller consulaire avec les Français de Phuket.


On reconnaît Christian Chevrier et Alain Faudot, de l’UFE-Phuket, ainsi que Marc Geoffroy, directeur des éditions Soukha et Claude de Crissey, consul honoraire auprès des Français de Phuket.

Dîner-dédicace de l’UFE, du 20 février 2015.