jeudi 11 février 2016

Les Francophones hors de France contre la réforme de l'ortogra"f"

La langue est l’expression d’un peuple, d’une culture et d’une civilisation. Sa qualité et ses subtilités, façonnées par la richesse de son histoire, fondent son partage et son rayonnement dans le monde. 

La réforme de son orthographe, dont Mme le ministre Vallaud-Belkacem veut faire la référence institutionnelle, n’est que sa simplification dans la médiocrité. Son égalitarisme condescendant y scelle définitivement tout le mépris de la classe dirigeante actuelle envers les plus faibles. Cette régression va à l’encontre de l’égalité républicaine qui est l’un des principes fondamentaux de l’instruction publique.

Contre cette atteinte à la langue française, le Front National s’engage et pétitionne : il faut redresser l'école et non rabaisser la langue !







Pétition de Georges-Francis Seingry – vice-président de l’Assemblée des Français de l’Étranger.


Pour nous tous, Français établis hors de France, la francophonie sera elle aussi la victime de ce nouvel étiage imposé. Nous ne pouvons donc que saluer l’initiative de Georges-Francis Seingry en défense de notre patrimoine linguistique. Vous trouverez ci-dessous le texte de son action pétitionnaire qui abonde dans notre sens. Nous vous invitons donc à la signer, au même titre que la nôtre.

Georges-Francis Seingry

Les Francophones hors de France contre la réforme de l'ortograf



Madame, Monsieur,
  
Votée en 1990 par l’Académie française, la réforme de l’orthographe — vieille de 26 ans et qui n’a jamais réussi à s’imposer — va faire son apparition dans les manuels scolaires à la rentrée 2016-2017, par la volonté du ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
  
L’accent circonflexe sur le « u » et le « i », tout comme le trait d’union pour les mots composés seront désormais facultatifs. En outre, 2400 mots seront acceptés sous une orthographe calquée sur leur prononciation ! Ainsi, « oignon » pourra s’écrire « ognon » et « nénuphar » « nénufar », dans le but, nous dit-on, de faciliter leur apprentissage par les jeunes. Vous avez dit « imbécilité » ? (sic).
  
C’est tout simplement nier l’étymologie du français écrit sous couvert de simplification, laquelle aura pour conséquence un nivellement par le bas de plus. On piétine allègrement tout ce qui fait notre patrimoine littéraire, de Molière à Prévert en passant par Victor Hugo. Et qu’en pensent les Hindous de Pondichéry, les Cajuns de Louisiane, les Québécois et tous ceux qui se disent fièrement appartenir à la francophonie ?
  
On nous prétend que cette révision n’a rien de contraignant et que l’ancienne orthographe sera toujours admise et que les professeurs doivent seulement tolérer l’orthographe rectifiée.
  
Mensonge !
  
En effet, le ministère de l’Éducation nationale rappelle à chaque occasion que les « recommandations » de 1990 sont la référence. Pire, les manuels qui seront en usage à partir de septembre 2016 tiendront compte de cette réforme et porteront un macaron « nouvelle orthographe ».
Selon un récent sondage, 90 % des Français sont opposés à cette réforme. Plus notre mobilisation sera importante et rapide, plus nous aurons de chance d’empêcher l’application de cette réforme qui conduira à l’appauvrissement de la langue française.
  
Si vous partagez cette opinion, je vous invite à signer la pétition contre la réforme de l’ortograf.
  
Georges-Francis Seingry
Vice-président de l’Assemblée des Français de l’étranger