mercredi 14 mai 2014

Le Rassemblement Bleu Marine en Thaïlande-Birmanie et la binationalité

Sur la question de la « binationalité » (double nationalité).


Des familles « mixtes » étaient présentes lors de notre réunion du 3 mai à Bangkok. Convaincues que le traitement discriminatoire que subissent nos compatriotes expatriés devait être clairement dénoncé, elles soutiennent notre démarche et promeuvent notre liste auprès de leurs connaissances. Mais elles s’inquiètent aussi de précédentes déclarations de Marine Le Pen semblant condamner le principe de la double nationalité dans son ensemble, d’autant qu’aux fins de dérouter l’électeur, nos opposants abusent de simplifications malveillantes pour les travestir.

L’occasion nous fut donc offerte d’expliquer à notre public en quoi la binationalité pouvait poser problème et dans quelles situations elle n’en posait aucunement, bien au contraire, une fois les propos de Marine Le Pen remis dans leur contexte.

Mais comme beaucoup d’entre nous sont concernés par le sujet, pour leurs conjoints ou leurs enfants quand ils sont aussi ressortissants de nos pays d’accueil, il nous a semblé indispensable de publier cette mise au point avant le scrutin afin de lever les derniers doutes qui auraient pu naître des boniments insidieusement colportés.



Qu’en est-il alors au juste ?


Dans le cadre du « droit du sol » qui fonde aujourd’hui notre nationalité, Marine Le Pen s’est élevée à plusieurs reprises contre cette double nationalité octroyée sans restriction aux enfants des familles étrangères qui se seront juste donné la peine de naître sur notre territoire pour pouvoir prétendre à être de pleins droits français.
Allant plus loin en 2011, le député UMP Claude Goasguen avait quant à lui estimé, indépendamment du contexte du droit du sol, qu’il fallait limiter la binationalité, ou, en tout cas, les droits politiques des binationaux, alors qu’il était rapporteur de la mission parlementaire sur le droit de la nationalité.

Fondée sur les déclarations de Marine Le Pen, la position du Rassemblement Bleu Marine de Thaïlande-Birmanie est la suivante :


La multiplication de cette pratique des « accouchements-passeports » sur le territoire national porte à nos yeux gravement atteinte à la cohésion républicaine et déconsidère le principe même de la double nationalité dans ce qu’il a de plus honorable. Pour reprendre les mots de Marine Le Pen, « [cette pratique] contribue aujourd’hui à affaiblir chez nos compatriotes l’acceptation d’une communauté de destin, et par là même à miner les fondements de l’action de l’État ».

Cette mise au point faite, chacun aura compris que les binationaux relevant des familles mixtes fondées par nos compatriotes ne sauraient être assimilés à des profiteurs usant d’un double passeport.

Ils procèdent en effet du libre choix de nos concitoyens qui leur ont offert, en quelque sorte, leur « garantie » ou leur « parrainage » dans la nation. Que les conjoints ainsi naturalisés conservent ou non leur nationalité d’origine n’est dès lors pas un souci. Quant aux enfants issus de ces couples, ils sont légitimement français par filiation dès que leurs parents en ont fait la déclaration aux autorités consulaires, ils le seraient de même dans le cas du rétablissement du « droit du sang », lequel, notons-le, est majoritairement appliqué dans le monde et, en ce qui nous concerne, dans nos pays hôtes.

Au fait de ces questions, les conseillers consulaires du Rassemblement Bleu Marine que vous élirez auront à cœur de rappeler cette spécificité propre à nos compatriotes expatriés chaque fois que l’occasion leur en sera donnée. À tout le moins espérons-nous que les propos ainsi confortés de Marine Le Pen ne prêteront plus dorénavant à quelque interprétation hasardeuse de la part de détracteurs bien mal informés.